D’après l’histoire, soutenir la création est à la source même du mécénat. Effectivement, les premiers mécènes, hommes politiques et hommes d'affaires, ont soutenu leurs contemporains. Le nom mécénat vient d’ailleurs du nom du premier d’entre eux, Caius Cilnius Mæcenas, un homme d'État romain. Il a consacré sa fortune à la promotion de l'art et de la littérature en soutenant Virgile, Properce, Horace et d'autres. Aujourd'hui encore, la culture occupe toujours une place importante dans le champ de l'intervention mécène. Avec 38 % des entreprises engagées en 2017, c'est le deuxième secteur le plus populaire. Pourtant, le soutien aux artistes est délaissé par les mécènes au profit de l'éducation artistique et culturelle, de la démocratisation de l'accès à la culture, de la restauration et de la préservation du patrimoine. Or, dans le monde d'aujourd'hui, favoriser la création artistique par les mécènes est plus que jamais impératif.
Le mécénat : qu'est-ce que c'est ?
En premier lieu, il est nécessaire de connaître la définition du mécénat. Donc, le mécénat est défini comme « un soutien matériel apporté à une œuvre ou à une personne pour exercer une activité d'intérêt général, sans aucune contrepartie directe du bénéficiaire ». Elle donne lieu au versement de dons (monétaires, en compétence ou en nature) à des organismes qui soutiennent des travaux d'intérêt général. Si le bénéficiaire est admissible à une subvention déductible, le don donne droit au donateur (société et particulier) à certains avantages fiscaux. Le mécénat se nomme alors clairement parrainage ou « sponsoring » en anglais. Mais, afin d’en bénéficier, le bénéficiaire ou l’œuvre doit être d’intérêt général. Néanmoins, il est à souligner que les personnes physiques (telles que les artistes) ne peuvent bénéficier d'un financement direct de la part d'entreprises ou de particuliers. Cependant, le mécénat artistique se présente par des fonds de dotation. Pour en savoir plus, visitez ce site.
Quels sont les avantages du mécénat ?
Il n’y a pas que l’artiste qui prend profit du mécénat d’art, mais aussi le mécène.
Avantage fiscal
Les entreprises mécènes peuvent déduire 60 % des dons de leurs impôts et retenir jusqu'à 0,5 % du chiffre d'affaires annuel. Si le plafond est atteint, ils peuvent reporter l'excédent sur les cinq années suivantes. Pour un particulier mécène, il est éligible à un crédit d'impôt de 66 % du montant du don et retenu jusqu'à un plafond annuel de 20 % sur le revenu imposable. Si la limite est dépassée, elle peut être reportée sur les cinq années suivantes.
Avantages supplémentaires
L’entreprise mécène bénéficie d’une acquisition d’instrument de musique ou d’œuvre contemporaine si l’artiste est encore vivant ; sous la condition que l’œuvre soit exposée et visible par les salariés ou les clients du mécène pendant une durée minimum de cinq ans. Sinon, elle sera déposée dans un musée. L’entreprise bénéficiera aussi d’une aide à l’acquisition d’un trésor national. Pour un particulier soumis à l’ISF, il peut imputer 75 % des dons effectués sur sa cotisation. Il bénéficiera aussi d’un « legs » et d’une « dation ».
Pourquoi faut-il trouver un équilibre entre les financements publics et privés ?
Dans un contexte de financement public en baisse, les artistes sont incités à diversifier leurs sources de financement et à s'appuyer sur des acteurs privés. Cette diversification présente plusieurs avantages. Les aides publiques peuvent être soumises à de nombreux critères, mais le mécénat est plus horizontal et permet une utilisation plus libérale des fonds alloués.
Pourtant, le monde de l'entreprise est parfois perçu avec suspicion par des artistes qui s'interrogent sur les attentes de leurs mécènes. Par conséquent, l'établissement de la confiance nécessite une approche de co-construction. La médiation en est un bon exemple. Certains mécènes soucieux de démocratiser l'accès à la culture proposent des missions de courtage aux artistes qu'ils soutiennent. Il est donc important d'écouter les souhaits de l'artiste.